L'opération 99/079
sur la route de Maringues (R.D. 223)
à LEZOUX (Puy-de-Dôme)

 

 

 

 

 

 

Rapport d'une opération de suivi archéologique
3 mai au 5 juin 1999

 

Philippe BET

(A.F.A.N., antenne interrégionale Rhône-Alpes/Auvergne)

avec le concours de la commune de Lezoux et du Conseil Général du Puy-de-Dôme

 

 

 

Clermont-Ferrand : Service régional de l'archéologie d'Auvergne

1999

Fiche signalétique

Identité du site

Site ICAF n° :                   63195.494 (n° de site global du groupe des ateliers de la route de Maringues)

Département :                  Puy-de-Dôme 

Commune :                       Lezoux

Nom usuel du site :          Route de Maringues

Coordonnées Lambert :

                                         X = 681760 ;    Y = 2093197

                                         X1 = 681688 ; Y1 = 2093600

                                         X2 = 681831 ; Y2 = 2093838

                                         Z = 378 à 382 m

Propriétaire du terrain :    commune de Lezoux et département du Puy-de-Dôme

L’opération archéologique

Autorisation n° :                99/079

Programme n° : 20

Suivi administratif et scientifique : René LIABEUF, ingénieur d'études au

                             Service régional de l’archéologie d’Auvergne, hôtel de Chazerat,

                             4 rue Pascal, 63000 Clermont-Ferrand.

Titulaire :              Philippe BET, ingénieur AFAN, chercheur à l’U.M.R. 126-3 du

                                         CNRS/ENS, 63190 Lezoux.

Organisme :                     AFAN, Rhône-Alpes/Auvergne, 12 rue Maggiorini, 69500 Bron.

Raison de l'intervention : rénovation du chemin départemental n° 223

Maître d’ouvrage des travaux :             commune de Lezoux et Conseil Général du Puy-de-Dôme

Longueur du tronçon routier  :                 270 m

Superficie concernée par les travaux (route et rives) : 3000 m² .

Superficie surveillée (rives et traverses) : moins de 1200 m².

Le document final de synthèse

Nombre de volumes :       1

Nombre de pages :          54

Nombre de figures :         39

Résultats

Chronologie :

                                                Période romaine

Période contemporaine

 

 

Sujets et thèmes :

                                                fours de potiers (Antiquité)

dépotoirs d'ateliers de potiers (Antiquité)

                                         fosses (Antiquité)

                                         fossés de drainage (période contemporaine)

 

Notice :

Problématique et principaux résultats :    mise en évidence de vestiges d'officines

                                                                 dans le groupe des ateliers de potiers                                                                                     de la route de Maringues. Limite sud de ces

                                                                 ateliers reprécisée.

 

Lieu de dépôt du mobilier :                      Dépôt de fouille du S.R.A., impasse Pasteur,                                                             63190 Lezoux.

 

 


Introduction

Lezoux est actuellement une petite ville de cinq mille habitants située dans le département du Puy-de-Dôme, sur la route nationale n° 89, entre Clermont-Ferrand et Thiers. Elle est reliée à Vichy par le chemin départemental n° 223. Ce chemin traverse au nord du bourg une longue zone résidentielle qui s'est fortement développée depuis une quarantaine d'années. Cette occupation a engendré de multiples remaniements (réseaux téléphone, eaux, gaz, ...) de son sous-sol et des rebouchages inégaux qui ont largement contribué à sa détérioration. La rénovation de cette voie devenait par conséquent urgente. Depuis quelques années, la ville et le Conseil Général s'y emploient par tronçons successifs d'environ deux cents mètres. L'opération archéologique 99/079 a porté sur la troisième phase de cette réalisation.

Ce chemin départemental est de création relativement récente. Au XVIIIe s., sur la carte de Cassini, la voie qui allait de Lezoux à Maringues passe à l'est de Ligonnes et à l'ouest du hameau d'Ornon, alors que le C.D. 223 passe aujourd'hui largement à l'ouest d'Ornon. Sur le cadastre napoléonien daté de 1829, la voie actuelle existe déjà, ainsi que les parcelles trapézoïdales que sa création a engendrées. Son surnom commun de "route de Maringues" est particulièrement connu par les habitants et les archéologues antiquisants de toute l'Europe puisqu'il recouvre l'un des lieux les plus importants de fabrication céramique de l'Empire romain. De fait, nous sommes en présence d'un site archéologique exceptionnel convoité de tous temps par les collectionneurs et malheureusement laminé depuis plusieurs décennies par l'expansion urbaine de Lezoux.

 

 

Figure 1 : la route de Maringues d'après la carte de Cassini.
Au XVIIIe s., elle empruntait un chemin plus à l'ouest du tracé du chemin départemental 223.
En encadré vert, agrandissement du secteur entre Ornon et le bourg de Lezoux.

 


Figure 2 : situation de Lezoux en France et en Auvergne.


Figure 3 : situation de l'opération 99/079 sur la carte IGN au 1/25000 e.

Situation et contexte géologique

La phase 3 de rénovation du chemin départemental 223 est située au nord-est du bourg de Lezoux, en direction des villes de Maringues (15 km) et de Vichy (45 km). Elle est bordée de part et d'autre d'une série de villas construites, pour la plupart, après la fin des années soixante. A l'est, il s'agit des pavillons numérotés 80 à 96 (1987 AA 4, 5, 8, 10, 14, 15, 18 et 19) ; à l'ouest des pavillons numérotés 63 à 75(1987 G 172, 171, 170, 639, 659, 660, 661, 662, 663). Les lieux-dits concernés sont "Sur les Vignes", "Le Moulin à Vent", "Le Mouillat Vent".

Cette portion de voie est située en totalité sur des terrains sableux (formation Fs, dénommée sables de Lezoux), dans un ensemble appelé les Varennes. Celui-ci surplombe les riches terres noires de Limagne qui se trouvent directement en contact, à l'ouest et au sud, avec cette formation. Celle-ci n'exclut pas, par ailleurs, la présence de bancs d'argile. Ils se révèlent à faible profondeur, à environ 2 ou 3 mètres sous le niveau actuel de circulation.

Cette nature sableuse du sol a eu pour corollaire une forte érosion des sols depuis au moins l'Antiquité. Aussi, le sol actuel se trouve à une altitude moindre par rapport à celui de l'époque romaine.

Les coordonnées Lambert de la portion de route concernée sont les suivantes :

                                         X = 681760 ;               Y = 2093197

                                         X1 = 681688 ;             Y1 = 2093600

                                         X2 = 681831 ;             Y2 = 2093838

 

Son altitude se situe entre 378 et 382 m, la partie la plus élevée se trouvant au nord.


 

Figure 4  : situation de l'opération 99/079 sur la carte géologique.

 

Contexte archéologique

Plus de cinq cents sites archéologiques sont actuellement recensés sur le territoire de la commune de Lezoux. L'occupation à l'époque antique est bien évidemment prépondérante. Les techniques céramiques romaines ont sans doute été introduites à Lezoux vers la fin du règne d'Auguste. Plus de 120 producteurs et décorateurs de sigillée sont alors connus durant cette phase initiale qui ne dura probablement que quelques années. Alors que les ateliers de Millau et ceux, dans une moindre mesure, de Montans réussirent à acquérir une position prépondérante dans la production sigillée, les officines lézoviennes se spécialisèrent davantage dans la production de céramiques fines. Vers la fin du Ier s., de nouveaux décorateurs, doués d'un grand sens plastique, participèrent à un renouveau de la sigillée. Ce changement stylistique sera suivi, quelques années plus tard, par un bouleversement technique lors de l'abandon des pâtes siliceuses au profit d'une argile calcaire permettant d'obtenir de véritables vernis grésés au rouge brillant. Le deuxième siècle fut la période de grande exportation avec des centaines de millions de vases produits. Le troisième siècle, malgré quelques innovations réussies, marque le début d'un long déclin. Au début du cinquième siècle, les dernières coupes sigillées moulées de l'Empire romain, qui avaient transmis durant des siècles une certaine image de la romanité à travers les provinces occidentales, étaient produites à Lezoux.

Les officines céramiques de Lezoux étaient rassemblées géographiquement en des groupes d'ateliers de potiers[1]. Celui de la rue Saint-Taurin semble être le noyau dur de la production, avec une activité attestée à toutes les époques, notamment pour la fabrication de la sigillée. Celui de la route de Maringues n'a une activité actuellement connue que durant les trois premiers siècles de notre ère. La production de sigillée moulée au début du Ier s. est encore mal prouvée. En revanche, la fabrication de certaines formes de sigillée lisse (Lez. 034, lagènes,... ) et de céramiques fines (céramique à engobe blanc, ...) est désormais bien établie à défaut d'être bien connue. Plus tard, la production de parois fines engobées, puis de métallescentes semble importante, même si nous avons tendance à situer dans ce groupe les premiers essais de l'emploi d'une argile calcaire dans l'officine presque mythique de Libertus[2]. Le groupe d'ateliers de la route de Maringues cessa son activité potière au IIIe s. sans que nous soyons actuellement en mesure d'être plus précis. Au Moyen Age, peut-être au XIIIe s., en totale solution de continuité avec les ateliers précédents, un four avait été bâti dans la partie nord-est de l'ancien groupe[3].

 

 

 

 

 

Figure 5 : les groupes d'ateliers de potiers (contours rouges) de Lezoux.
En gris, les zones urbanisées actuelles, en gris foncé le centre ville et en bleu foncé le bourg ancien.
L'opération 99/079, au sein du groupe des ateliers de la route de Maringues, est marquée par un trait jaune.

 

Objet de l'opération
et moyens mis en oeuvre

L'opération archéologique, initialement prévue, consistait en un simple suivi archéologique des travaux de rénovation du chemin départemental et de création de trottoirs. Ces travaux nécessitaient un décapage des rives sur 40 à 50 cm, de multiples raccords de réseaux et l'installation d'une canalisation de récupération des eaux pluviales. Malgré l'extrême sensibilité archéologique de tout ce secteur, dix jours de terrains à une personne et cinq journées de post-fouille avaient pu être négociés avec l'aménageur.

Le premier jour de terrain confirma la difficulté de mener à bien une telle mission. Alors que nous étions occupé à relever le premier log en milieu de chaussée avant le rebouchage du creusement, la pelleteuse éventrait un premier dépotoir (F. 1). Abandonnant ce relevé pour nous en occuper, le directeur des services techniques de la ville, M. Tixier, nous avertissait que quelques tessons venaient d'apparaître deux mètres plus au nord. Nous avons arrêté à nouveau la pelleteuse. Le nettoyage de la coupe est révéla une forte concentration de cruches complètes (F. 2). Nous informames alors M. Sudres (D.D.E.) qu'il n'était plus possible de travailler ainsi. Plus de six heures[4], sans arrêt pour le déjeuner, furent alors nécessaires pour fouiller la fosse F.2 . Elle contenait plusieurs dizaines de cruches et de lagènes du début du Ier s. imbriquées les unes contre les autres. Un grand nombre d'entre elles étaient complètes, ce qui rendait d'autant plus difficile une fouille rapide. Il fut alors très clair qu'une grande partie de cette fosse avait été détruite le matin même. Quelques années auparavant, l'enfouissement des câbles de télécommunication et l'installation des égouts en avait déjà détruit une autre partie.

La poursuite des travaux révéla les mêmes conditions difficiles d'intervention. La méthode de creusement adoptée par l'entreprise de terrassement n'offrait qu'une lisibilité très médiocre. La pelleteuse était munie de deux godets : un large godet de curage à lame lisse employé perpendiculairement au creusement et un godet profond à dents. Dans ce dernier cas, la soudure imparfaite d'une plaque de tôle qui laissait répandre la terre par ses interstices et la largeur insuffisante du godet par rapport à la tranchée à obtenir faisaient qu'il était impossible d'obtenir des coupes nettes et un fond propre. De plus, il n'a pas été possible réaliser des passes fines et régulières. Dans ces conditions, nous ne sommes pas certain d'avoir pu constater l'ensemble des vestiges archéologiques touchés par ces travaux.

Très vite en raison de l'ampleur des découvertes, M. VERGAIN, conservateur régional de l'archéologie, nous octroya à plusieurs reprises des crédits supplémentaires (S.U. Etat). Malgré cette aide appréciable, il nous a fallu recourir au personnel du Laboratoire de céramologie antique de Lezoux, que nous avons détourné de son travail, pour effectuer du lavage de mobilier, ainsi qu'à plusieurs reprises des étudiants en maîtrise d'archéologie pour des aides urgentes. La phase de terrain dura finalement près de cinq semaines. Elle s’est déroulée du mercredi 5 mai[5] au samedi 5 juin inclus. En tout, cette phase d'acquisition de données a nécessité plus de 65 journées de travail d'au moins 8 heures. Elle n'est d'ailleurs toujours pas achevée et plusieurs mètres cubes de matériel archéologique reste à laver et à conditionner. Quant à la phase rapport, elle a dû être maintenue à 5 jours[6].

Nous avons ainsi bénéficié de l'aide de :

BERNARD Annie, contractuelle au Laboratoire de Céramologie antique de Lezoux (5 jours),

BOISSY Alain, technicien supérieur A.F.A.N. (4 jours),

BRIZARD Valérie, technicienne supérieure A.F.A.N. (8 jours),

CABEZUELLO Ulysse, assistant d'étude A.F.A.N. (3 jours),

CHUNIAUD Kristell, archéologue A.F.A.N. (aides bénévoles),

COMBES Pascal, dessinateur-topographe A.F.A.N. (4 jours),

DELOR Anne, allocataire de recherche (U.M.R. 5594-3),

DOUSTEYSSIER Bertrand, étudiant en maîtrise d'archéologie, qui n'a pas ménagé son aide à tout moment, notamment pour décharger chaque soir la camionnette,

GATEAU Fabienne, assistante de conservation du musée de Lezoux,

GAUTHIER Fabrice, assistant d'étude A.F.A.N. (4 jours),

HUMBERT Lucile, étudiante en maîtrise d'archéologie,

MORLA Gérard et ses stagiaires du CRDV,

MELAC Pierre, étudiant en maîtrise d'archéologie,

ROGERS George,

ROUSSY Sonia, agent du patrimoine de la ville de Lezoux,

SEGARD Maxence, étudiant en maîtrise d'archéologie,

VIALLE Nicole, contractuelle au Laboratoire de Céramologie antique de Lezoux depuis 1991 (5 jours + bénévolat),

WITTMANN Alain, archéologue A.F.A.N. (aide bénévole).

 

Chacune de ces personnes n'a pas compté son temps et ses efforts durant les différentes opérations de sauvetage de ce suivi archéologique. Qu'elles soient toutes remerciées ici.

Hugues SAVAY-GUERRAZ[7] nous a fait l'amitié, une nouvelle fois, de venir effectuer les prélèvements archéomagnétiques durant ses temps de congé (24 mai 1999). Hugues VERTET et Armand DESBAT n'ont pas, non plus, hésité à venir spécialement nous rendre visite sur le site et nous ont fait part de leurs remarques pertinentes.

Figure 6 : Répartition des crédits pour la phase acquisition des données (principaux participants = 65 journées)

 

nom

organisme

origine crédits

nombre de jours (phase fouille)

BET Philippe

A.F.A.N.

SU Etat

12

 

mairie+CG

10

 

Bénévolat

2

BERNARD Annie

LCAL

crédits associatifs

5

BOISSY Alain

A.F.A.N.

SU Etat

4

BRIZARD Valérie

A.F.A.N.

SU Etat

8

CABEZUELLO Ulysse

A.F.A.N.

SU Etat

3

COMBES Pascal

A.F.A.N.

SU Etat

4

Etudiants

Fac. De Clermont

Bénévolat

8

GAUTHIER Fabrice

A.F.A.N.

SU Etat

4

VIALLE Nicole

LCAL

crédits associatifs

5

Total

65

 

La ville de Lezoux (Marie-Gabrielle GAGNADRE, maire, Jean-Claude TIXIER, directeur des services techniques, André COSTE, ...) a répondu favorablement à toutes nos demandes techniques. M. SUDRES (DDE[8]) a su faire face avec calme aux découvertes archéologiques quotidiennes qui bouleversaient son planning. L'entreprise Renon a accordé un soin tout particulier à la conservation et au rebouchage du grand four F. 10. Le personnel de la société S.L.T.P. a pu garder sa bonne humeur malgré les multiples arrêts auxquels ils ont été confrontés.

Le suivi scientifique et administratif du chantier a été assumé par René LIABEUF[9], ingénieur d'études au Service régional de l’archéologie d’Auvergne, ainsi que par Philippe VERGAIN, conservateur régional de l'archéologie. Nous avons bénéficié, pour la gestion de l’opération, des services de l’antenne A.F.A.N. de Lyon (S. HETTIGER) et de son bureau de Clermont-Ferrand (L. GOUPIL). La ville de Lezoux et le Conseil Général du Puy-de-Dôme ont financé une partie de la réalisation de cette opération. Que tous soient remerciés ici pour leur aide respective.

 

Les unités stratigraphiques ont été dénommées U.S. suivies d'un nombre à trois chiffres. La numérotation séquentielle adoptée a débuté à 1000 pour les U.S. Les faits archéologiques ont été dénommés F. suivi d’un numéro séquentiel débutant à 1. Les appellations codées de céramiques (CB, DOR, ...) font référence au système d'enregistrement du mobilier de Lezoux[10], les phases de datation relative de la sigillée de Lezoux se rapportent au système en vigueur pour la chronologie des productions sigillées de Lezoux.[11]

Les faits archéologiques

Sur les 270 mètres de tracé, une vingtaine de faits archéologiques ont été repérés durant cette opération de suivi archéologique. La plupart d'entre eux sont à mettre en rapport direct avec les ateliers de potiers gallo-romains du groupe de la route de Maringues. D'autres sont des creusement de fossés, vestiges peut-être du parcellaire antérieur à la création du chemin départemental 223.

n° de

Coordonnées Lambert

Descriptif sommaire

fait

x central

y central

 

F. 1

681702

2093611

Fosse et dépotoir de céramiques. Début Ier s. (phase 2).

F. 2

681704

2093614

Fosse et dépotoir de lagènes et de cruches. Début Ier s. (phase 2).

F. 3

681712

2093627

Fossé d'époque indéterminée.

F. 4

681720

2093641

Fosse et dépotoir d'assiettes sigillées. Début Ier s. (phase 2).

F. 5

681731

2093664

Grande fosse d'extraction de sable ou d'argile et dépotoir. IIe s. (phase 7)

F. 6

681734

2093669

Couches gallo-romaines avec un abondant mobilier du IIe s.

F. 7

681766

2093727

Fossé (?) d'époque indéterminée.

F. 8

681767

2093732

Fosse d'époque indéterminée, peut-être gallo-romaine.

F. 9

681769

2093734

Point de découverte immobilière (fragments de fours gallo-romains)

F. 10

681746

2093693

Grand four rectangulaire (fin IIe ou IIIe s.)

F. 11

681785

2093762

Couche gallo-romaine

F. 12

681791

2093773

Dépotoir de verrerie d'époque contemporaine

F. 13

681798

2093787

Petit dépotoir de céramiques contemporaines

F. 14

681801

2093791

Fossé (?) d'époque indéterminée.

F. 15

681737

2093674

Fossé d'époque indéterminée (parcellaire ?).

F. 16

681751

2093714

Point de découverte (meule complète et amas d'argile fine)

F. 17

681809

2093809

Fosse et dépotoir de céramiques. IIe s.

F. 18

681811

2093811

Fosse et dépotoir de céramiques. IIe s.

F. 19

681813

2093816

Couches gallo-romaines avec un abondant mobilier du IIe s. (parois fines)

F. 20

681818

2093824

Fosse à degrés et bâti (four)

F. 21

681809

2093811

Fosse et dépotoir de céramiques. IIe s à début IIIe s..

F. 22

681755

2093727

zone de démolition d'un four

F. 23

681746

2093709

zone de démolition d'un four

F. 24

681723

2093668

Couches gallo-romaines.

F25

voir F. 10

Fosse gallo-romaine non fouillée située immédiatement au sud de F. 10 (Cf. coupe).

F26

voir F. 10

Tranchée contemporaine (eaux) qui a perturbé la paroi nord du four F. 10


Figure 7 : plan de situation des faits archéologiques.

Vestiges d'ateliers de potiers gallo-romains

Fosse F. 1

Le long du mur de clôture du n° 80 de l'avenue Ch. de Gaulle ( 1987 AA 4), à 15,40 m au sud de la limite parcellaire avec AA 5, une longue fosse creusée dans le sable substratique est visible sur 1,60 m dans la berme est de la tranchée des eaux pluviales. Le sommet conservé de la fosse se trouve à 80 cm sous le niveau du sol actuel et sa profondeur maximale est de 37 cm.[12] Il n'a pas été possible de déterminer sa largeur subsistante. Elle n'est pas visible, cependant, dans la berme ouest. Dans sa terre de comblement (u.s. 1004) sont mêlés des fragments de bols de Roanne (ROA), de plats et assiettes Drag. 18 en sigillée de la phase 2, des éléments de fours (tubulures, supports), et de la céramique commune claire (COX). Lors des travaux de l'Equipe archéologique pluridisciplinaire de Lezoux, nous avions été amenés à réaliser, en 1993, des carottages à moteur dans cette parcelle AA4. Les carottes 1655 et 1656 avaient permis de déceler la présence d'une fosse gallo-romaine profonde à une dizaine de mètres à l'est de F. 1. Plus anciennement, en 1976, Hugues Vertet avait recueilli du mobilier sigillé et une meule lors de travaux de construction. Enfin, on nous a signalé que le propriétaire a découvert sur son terrain un relief d'applique.

Figure 8 : la fosse F. 1 (berme est).

Fosse F. 2

Devant le portail du n° 80 de l'avenue Ch. de Gaulle ( 1987 AA 4), à 75 centimètres sous le niveau de sol actuel, nous avons mis au jour une petite fosse creusée dans le sable substratique. Elle présente une largeur maximale de 70 cm sur la coupe est de la tranchée des eaux pluviales et une profondeur de 35 cm. Sa largeur conservée, de ce côté de la berme, est d'une cinquantaine de centimètres. Dans la paroi ouest de la tranchée, à 1,30 m de la paroi est, sous la conduite des câbles de télécommunication, est visible également un creusement situé à la même profondeur et qui semble être le prolongement de celui observé dans la berme opposée. Le comblement est similaire. Il s'agit d'un entassement très dense de céramiques souvent complètes : lagènes et cruches en sigillée de la phase 2, cruches bitronconiques en céramique à engobe blanc (CB), cruches et passoire en céramique dorée au mica (DOR), ainsi qu'un grand fragment de moule à sigillée Drag. 29. Cet ensemble très homogène date du deuxième quart du Ier s. de notre ère.[13]

Figure 9 : coupe de la fosse F. 2 (berme est)

 

Figure 10 : fosse F. 2. En arrière-plan, la zone terrassée correspond à l'emplacement de F. 1.

 

Figure 11 : fosse F. 2 (berme est).

 

 

 

Fosse F. 4

A 1,10 m devant le poteau nord du portail du n° 82 (1987 AA5) et à 3,20 m, au sud de la limite parcellaire avec AA 8, nous avons décelé, en nettoyant la coupe lors du creusement de la tranchée, une petite fosse à 95 cm au-dessous du sol actuel. Cette fosse a une largeur de 75 cm et une profondeur de 45 cm. Elle est creusée dans le sable substratique (Fs). Sa largeur conservée, environ une cinquantaine de centimètres (berme est), a été intégralement fouillée. Elle est comblée avec un sédiment sableux de couleur brun-gris (u.s. 1007) auquel se trouve mêlé un très grand nombre d'assiettes[14] en sigillée de la phase 2 (2ème quart du Ier s.) et quelques coupelles Drag. 24-25 et Drag. 27. Parmi les estampilles, nous avons relevé les noms de MANERTVS, de VIX[15] et principalement de COBNERTVS.

 

Figure 12 : fosse F. 4 (berme est).

Fosse et dépotoir F. 5

Devant la parcelle du n° 84 (1987 AA8), nous avons mis au jour une grande fosse creusée dans le sable (formation Fs) puis dans un sédiment argileux gris. Sa largeur est d'environ 3,50 m. D'orientation est-ouest, il est possible que son extrémité occidentale se trouve à 2,20 m de la clôture parcellaire, mais, en raison de l'hétérogénéité de son comblement et de la présence de la conduite des câbles de télécommunication, il est difficile d'être catégorique. Nous avons pu la fouiller stratigraphiquement sur sa partie supérieure. Son comblement est constitué de rejets de sédiments sableux plus ou moins argileux (u.s. 1008 à 1016). Un matériel céramique, très abondant[16], du IIe s. (ratés de cuisson, sigillée, éléments d'enfournement,... avec de nombreux formes et profils complets) a été découvert dans ces couches. Parmi les premières estampilles sur sigillée lisse que nous avons pu manipuler dans l'u.s. 1014, nous avons relevé les noms d'ASIATICVS (forme 088), BANNVS (Drag. 33), CAMPANVS (assiette 032), GENIALIS (assiette 055)[17], PATERCLINVS (plat 056), ROMOGILLVS (Drag. 27)[18], VERTECISSA (assiette 032). La seule marque d'officine, que nous avons actuellement repérée, est celle de MAMMIVS (MAMMI.OF) ; il s'agit aussi de la marque la mieux représentée (assiette 032). Parmi les autres formes repérées, signalons les coupelles des services à la rosette (forme 042) et à la spirale (forme 044), le gobelet Déch. 72 excisé, les formes 017 et 048[19], ainsi que la forme assez rare 011. Quant à la sigillée moulée (Drag. 37 et Drag. 30), les styles de PATERNVS II (dont 1 exemplaire avec estampille in forma), CASVRIVS et DOECCVS étaient notamment présents.

 

Figure 13 : fosse F. 5 (berme est).

Figure 14 : fosse F. 5

 

Pour des raisons de sécurité et à cause de la présence de la nappe phréatique vers moins 1,80 m, nous n'avons pu poursuivre manuellement la fouille de cette fosse. Nous avons donc poursuivi son exploration à la pelle mécanique. A - 2,50 m, nous avons aperçu une couche sableuse, mais il est peut-être hasardeux d'affirmer que nous étions sur le fond de F. 20 et il n'était pas possible d'aller au-delà de cette profondeur. Nous avons prélevé mécaniquement l'intégralité[20] des couches du dépotoir entre l'arrêt de la fouille manuelle (à environ 1 m du mur de clôture) et la berme de la tranchée d'installation de la conduite des eaux pluviales dont le tracé passait assez près de la clôture.

Figure 15 : fosse F. 5.

 

 

 

Figure 16 : fosse F. 5 après l'intervention archéologique.

 

 

Cette fosse semble être un lieu d'extraction de matériaux, de sable ou d'argile, à l'époque romaine. Après son abandon, elle a servi de dépotoir. Des terres mélangées et des ratés de cuisson y furent déversés, au plus tard au IIIe s., pour combler cette excavation. Le mobilier céramique est globalement homogène, mais des tessons plus anciens[21] indiquent bien que nous ne sommes pas en présence, ici, d'un dépotoir primaire.[22]

 

 

Figure 17 : le four F. 10 au début de l'intervention.

Point de découverte F. 9

A un mètre au nord de la limite parcellaire entre les n° 88 (AA 14) et 90 (AA 15) de l'avenue Ch. de Gaulle, nous avons retrouvé, dans les terres de rejet du creusement de la tranchée pour les eaux pluviales, deux grands fragments de blocs de construction de four gallo-romain en argile vitrifiée.

 

 

Figure 18 : four F. 10 vu du nord.

 

Four F. 10

Le décapage de la rive devant le n° 86 (AA 10) avait laissé apparaître une vague trace légèrement plus sombre, sur moins d'un mètre carré, d'où émergeait un petit bloc d'argile cuite. Le nettoyage du secteur laissa apparaître, sur une surface de presque 5 m², l'extrémité d'un grand four rectangulaire. Celui-ci avait, à l'évidence, déjà été coupé, au milieu des années 80, par l'installation d'un grand égout[23] le long de la route départementale, superficiellement par l'installation de la conduite des câbles de télécommunication à 60 cm du bord de la route et, perpendiculairement, par l'installation d'un raccord réseau au service des eaux. Enfin, un long creusement, que nous n'avons pas su identifier, avait perturbé, sur quelques décimètres, le secteur entre la conduite de télécommunication et les eaux pluviales. "Miraculeusement", en mai 1999, le creusement de la tranchée pour les eaux pluviales était passé à quelques centimètres à l'est sans laisser apparaître le moindre indice.

 

 

Figure 19 : four F. 10 vu du sud.

 

 

Figure 20 : four F. 10 vu de l'est.

 

 

Figure 21 : four F. 10 vu de l'ouest.


Figure 22 : plan du four F. 10.


Figure 23 : coupe de la berme ouest du four  F. 10.


 

Figure 24 : le four F. 10 remblayé avec soin par l'entreprise Renon.

 

 

Ce four est construit avec des fragments de tuiles recouverts par un enduit argilo-sableux qui a vitrifié sous l'action de la chaleur. Dans la paroi orientale, un grand bloc[24] en argile cuite a été réemployé dans la construction et placé exactement dans l'axe du four. La partie conservée se trouve au-dessous du niveau de la sole qui supportait les étagères de vases à cuire. Le canal de chauffe est large d'environ 120 cm. Il est séparé par un pilier central haut de 125 cm. Celui-ci, large de seulement 21 cm[25], est construit bien verticalement avec des fragments de tuiles recouvert par du mortier argileux[26]. Un espace de 20 cm est ménagé entre le pilier et la paroi orientale de la chambre inférieure de cuisson. Les parois nord et sud sont également parfaitement verticales jusqu'au niveau du sommet du pilier. A partir de là, les parois s'ouvrent bers l'extérieur et laissent apparaître, sur environ un mètre, de longs conduits de remontées de flammes devenus blanchâtres par la vitrification. Ceux-ci sont larges d'une vingtaine de centimètres[27]. Entre chacun d'entre eux, se remarquent l'arrachement des arcs de soutènement de la sole qui ont une largeur d'environ 10 cm. Nous avons retrouvé dans l'u.s. 1032 de nombreux éléments de ces éléments qui étaient modelés avec une argile à gros dégraissants. Le fond ne semble pas avoir été dallé.[28] Afin de ne pas ralentir à l'excès le chantier de travaux publics et ne pas perdre de données, la quasi intégralité des couches de comblement du four a été prélevée pour être lavée et tamisée à l'hydronettoyeur[29].

La totalité des couches de comblement du four (u.s. 1020, 1032, 1036) n'a fourni, hormis les éléments de bâti du four et des accessoires de cuisson[30], que des fragments de céramique métallescente et, semble-t-il, uniquement les formes 304[31] et 310[32]. Il serait tentant, dans ces conditions, de conclure que nous sommes en présence d'un four à métallescente pour la cuisson en flammes nues[33] en mode A d'autant plus que la couche d'utilisation 1036 n'a livré que des ratés de cuisson de cette catégorie de céramique[34]. L'autre point important à retenir est la taille imposante de ce four, puisqu'il s'agit du four le plus important jamais vu à Lezoux, avec un canal de chauffe deux fois plus important que le grand four de La Graufesenque ou de la Z.A.C. de l'Enclos. La longueur du four ne nous est pas connue puisqu'il nous a été impossible, sur la rive ouest de la route, d'effectuer des carottages en raison de l'abondance des réseaux (gaz, eaux et raccords eaux).

Au point de vue datation, ce four serait datable, d'après le mobilier céramique, de la fin du IIe s. ou, plus vraisemblablement, du IIIe s. Des prélèvements archéomagnétiques ont été effectués par H. Savay-Guerraz. Les résultats seront importants pour mieux cerner la période de fin d'activité du groupe des ateliers de la route de Maringues.

F. 11

Devant le n° 92 (AA 18) de l'avenue Ch. de Gaulle, à 1,45 m au nord de la limite parcellaire avec le n° 90 (AA 15), nous avons suivi, dans la coupe de la tranchée des eaux pluviales, une couche gallo-romaine (u.s. 1025), épaisse d'une vingtaine de centimètres, sur une longueur de 6,40 m.[35]

Point de découverte F. 16

En face de la parcelle AA10, sous la partie ouest de la route, lors du creusement de la tranchée de traverse des eaux pluviales, les employés de l'entreprise S.L.T.P. ont découvert une grande meule en arkose complète. Elle était recouverte d'une grande masse d'argile. Elle paraissait être en position secondaire.[36]

Fosses F. 17, F. 18 et F. 21, couches F. 19

Le long de la parcelle AA19b (n° 96 de l'avenue Ch. de Gaulle), nous avons pu explorer complètement la rive, soit une bande de 20 m sur 2 m. Ce secteur avait déjà été perturbé par le creusement du fossé de drainage le long de la route, la conduite des câbles de télécommunication, un long creusement non identifié et un raccord au tout-à-l'égout. Cependant, trois fosses, plusieurs couches et probablement un four (F. 20) ont été mis au jour. Mis à part la fosse F. 21 qui renferme du mobilier du IIIe s, les autres fosses et couches semblent[37] être plus anciennes. Elles contiennent essentiellement des parois fines engobées (PF) de la fin du Ier s. ou du début du IIe s.[38]

Structure F. 20

Dans la partie nord du secteur décapé devant la parcelle AA19b, nous avons dégagé une grande fosse orientée est-ouest. Longue d'environ 1,70 m et large de presque 1 m, elle présente la particularité de présenter cinq marches. Les premières sont marquées par des fragments de tuiles et la quatrième par un simple ressaut. Le cinquième et dernier degré est constitué d'une grande pierre monolithique en arkose large de 95 cm et profonde d'environ 24 cm. La différence de niveau entre la première et la cinquième marche est de 70 cm. La fosse est bordée par deux murets en pisé larges d'environ 30 cm. Elle permet d'accéder à une structure bâtie avec des fragments de tuiles que nous n'avons pas pu fouiller en raison de sa trop grande proximité avec un mur de clôture mal fondé. Nous avons, pour en savoir un peu plus, effectué un carottage avec une tarière à moteur dans ce mur tout près de la berme est. Il a révélé, sur une soixantaine de centimètres, une alternance de fragments de tegulae et de mortier argileux cuit qui offre toutes les apparences d'une paroi de four. Nous serions donc en présence d'une salle de chauffe qui permet d'accéder à l'alandier d'un four.[39]

 

Figure 25 : la structure F. 20 vu de l'ouest (la carotte a été prélevée dans la fosse sous la mire).

 

 

Figure 26 : F. 20 vu du nord.

 

Figure 27 : F. 20 vu de l'ouest.

 

Figure 28 : résultat de la carotte effectuée dans le bâti apparaissant dans la berme et révélant la présence d'un four.

 

Vestiges de four F. 22 et F. 23, zone F. 24

Les travaux sur la rive est de la route consistaient en un décapage de 40 cm sur une largeur d'environ 1,50 m et sur une longueur de 250 m. Cette bande de terrain avait déjà été perturbée par l'installation de deux réseaux (gaz et conduite d'eau). En deux points, nous avons relevé la présence sur plusieurs mètres carrés de nombreux débris de fours résultant d'une destruction lors de l'installation de ces réseaux : F. 22 en face du n° 88 (AA 14)[40] sur  environ 7 mètres et F. 23 devant le portail du n° 67 (G 662) sur 2 mètres. Enfin, le long du n° 63, nous avons noté la présence continuelle de céramiques antiques dans les terres de rejet (F. 24).

Figure 29 : autour de la mire à gauche, emplacement de F. 22.

 

 

Figure 30 : emplacement de F. 24.

Les vestigesd'autres périodes

Fossé F. 3

Il s'agit d'une structure en creux, probablement un fossé, orienté presque nord-sud. Visible à 25 cm sous le niveau de la route, il présente alors une largeur d'un mètre. Celle-ci n'est plus que de 60 cm cinquante-sept centimètres plus bas. Le fond est plat. Sa profondeur totale conservée est d'environ 75 cm. Aucun mobilier n'a été recueilli dans son comblement.[41]

 

 

Figure 31 : le fossé F. 3 vu de l'est.

 

Fossé ou fosse oblongue F. 7

A 1,25 m devant la clôture du n° 88 (parcelle AA 14 b) et à 5,50 m au sud de la parcelle AA 15, nous avons détecté la présence d'une structure en creux orienté est-ouest. Elle apparaissait sous les couches de remblai contemporain à une quarantaine de centimètres de profondeur. A ce niveau, sa largeur est de 105 cm ; elle est de 80 cm 20 cm plus bas. Elle est comblée avec un sédiment sableux brun qui n'a livré aucun mobilier.

 

 

Figure 32 : la fosse (?) F. 7.

Fosse F. 8

Dans le prolongement de la limite parcellaire entre les n° 88 (AA 14) et 90 (AA 15) de l'avenue Ch. de Gaulle et à 110 cm du mur de clôture, nous avons découvert une petite fosse en forme de cuvette visible sur les deux bermes de la tranchée de canalisation des eaux pluviales. Nous avons retrouvé, à 10 cm de la berme est, sa limite orientale. Cela indique qu'il s'agit d'une fosse oblongue d'une longueur supérieure à 1,20 m. Sa profondeur conservée est de 48 cm. Apparue à 84 cm sous le niveau du sol actuel, elle est creusée dans le sable substratique (formation Fs). A cette profondeur, sa largeur est de 85 cm et d'environ 35 cm à sa base. Son comblement est composé d'un sédiment sableux brun à brun noir auquel quelques petits tessons sigillés du IIe s. étaient mêlés. Il est difficile cependant d'affirmer, à partir de cet indice, que nous sommes en présence d'une fosse gallo-romaine.

 

Figure 33 : la fosse F. 8 (berme est).

Zone d'épandage F. 12

Devant le portail du n° 92 (AA 18), à 9,70 m au sud de la limite parcellaire, nous avons noté la présence, directement sous le trottoir existant d'une zone d'épandage de verrerie contemporaine (flacons, ...) à laquelle étaient mêlés quelques tessons d'époque romaine (sigillée, colifichets, ...).[42]

 

Figure 34 : F. 12 vu de l'ouest.

Fosse F. 13

A deux mètres au nord de la limite parcellaire sud du n° 96 (AA 19), nous avons fouillé une petite fosse large de 90 cm, dans la partie supérieure de la berme est de la tranchée pour les eaux pluviales, directement en-dessous d'une petite murette de clôture. Elle contenait des tuiles canal et de la céramique glaçurée d'époque récente.

Fossé F. 14

Toujours devant la même parcelle, mais à 6,45 m de la limite parcellaire sud, nous avons relevé la présence, à 70 cm sous le niveau actuel, d'un fossé orienté est-ouest. Sa largeur est d'1,20 m dans sa partie supérieure et d'1 m cinquante centimètres plus bas. Nous n'avons pas retrouvé de mobilier dans son comblement.[43]

 

 

Figure 35 : fossé F. 14 vu de l'ouest.

Fosse F. 15

Dans le prolongement de la limite parcellaire entre les numéros 84 et 86 (AA8 et AA10), nous avons mis en évidence un petit fossé à 1 mètre de profondeur. Conservé sur une vingtaine de centimètres, sa plus grande largeur est de 60 cm. Aucun vestige mobilier n'a été découvert dans son remplissage.

Liste des U.S. reconnues

 

n° d’U.S.

définition

U.S. 1000

désignation employée pour le collectage du mobilier en position non stratigraphique.

U.S. 1001

sédiment sableux brun clair

U.S. 1002

sable substratique (formation géologique Fs)

U.S. 1003

comblement sable brun gris de la fosse F. 2

U.S. 1004

comblement sable brun gris de la fosse F. 1

U.S. 1005

/

U.S. 1006

/

U.S. 1007

sédiment sableux brun gris (F. 4)

U.S. 1008

sédiment sableux brun (F. 5)

U.S. 1009

désignation pour du mobilier hors-stratigraphie de F. 5 (u.s. 1008, 1010 ou 1011)

U.S. 1010

sédiment sableux brun rougeâtre, en raison de particules pulvérisées d'éléments de four(F. 5)

U.S. 1011

sédiment sableux brun assez similaire à 1008 (F. 5)

U.S. 1012

sédiment sableux gris (F. 5)

U.S. 1013

sédiment sableux brun très foncé (F. 5)

U.S. 1014

sédiment sableux gris foncé(F. 5)

U.S. 1015

sédiment sableux gris très hétérogène (F. 5)

U.S. 1016

sable jaune (Fs) semblant substratique avec quelques tessons gallo-romains précoces.(F. 5)

U.S. 1017

sédiment sableux brun (F. 5)

U.S. 1018

sédiment sablo-argileux noir très compact avec des tessons de parois fines engobées (PF) et de métallescentes (MET) (F. 10).

U.S. 1019

sédiment argileux brun foncé verdâtre (F. 10).

U.S. 1020

sédiment argilo-sableux brun avec terre cuite pulvérisée. Fragments d'éléments de four (EFI) et de métallescente (forme 310) (F. 10).

U.S. 1021

sédiment sableux gris avec peu de mobilier (éléments de toiture,...) (formation contemporaine ?) (F. 10)

U.S. 1022

comblement de la tranchée de la conduite de télécommunication (F. 10)

U.S. 1023

n° annulé, remplacé par 1043

U.S. 1024

/

U.S. 1025

sédiment sableux brun avec mobilier gallo-romain et de très nombreux fragments de tegulae (F. 11)

U.S. 1026

/

U.S. 1028

prélèvement probablement contaminé avec 1021 (F. 10)

U.S. 1029

sédiment charbonneux, avec métallescente et briques de four dans la partie inférieure de F. 10

U.S. 1030

zone mélangée dans la partie supérieure est de F. 10

U.S. 1031

équivalente à 1020, mais uniquement dans la partie est de F. 10.

U.S. 1032

démolition du four sous le pilier central

U.S. 1033

remplissage extérieur du creusement 1034, entre le bâti du four et la paroi est de la fosse d'installation du four. Présence de sigillée de la phase 5 et de parois fines engobées (PF).

U.S. 1034

creusement de la fosse d'installation du four F. 10.

U.S. 1035

couche de démolition de F. 10 avec blocs de four et céramique métallescente.

U.S. 1036

sédiment sableux très foncé avec charbon de bois et tessons de métallescente calcinés (F. 10).

U.S. 1037

murette devant la parcelle AA 19. (F. 19)

U.S. 1038

sédiment sableux brun sous 1037 (F. 19)

U.S. 1039

/

U.S. 1040

sédiment sableux brun foncé avec mobilier (F. 17).

U.S. 1041

interface entre sédiment sableux brun et la formation Fs. (sous F. 17)

U.S. 1042

sédiment sableux brun clair. Sans mobilier (F. 19)

U.S. 1043

sédiment sableux brun foncé avec mobilier. (F. 19)

U.S. 1044

sédiment sableux brun noir (F. 19).

U.S. 1045

pisé argileux (muret nord de F. 20).

U.S. 1046

sédiment sableux brun noir avec nombreux fragments de tuiles et de céramiques (F. 20).

U.S. 1047

sédiment sableux brun foncé

U.S. 1048

h.s. de F. 21.

U.S. 1049

sédiment sableux brun clair sous 1046 (F. 20).

U.S. 1050

sédiment très argileux (F. 20).

U.S. 1051

pisé argileux (muret sud de F. 20).

U.S. 1052

sédiment sableux brun foncé avec concentration de céramiques (F. 20).

U.S. 1053

sédiment limoneux verdâtre(F. 20).

U.S. 1054

sédiment sableux brun (F. 20).

U.S. 1055

sédiment argilo-sableux brun verdâtre (F. 20).

U.S. 1056

/

U.S. 1057

Sédiment sableux charbonneux. Comblement inférieur de F. 20.

U.S. 1058

Couche de sable clair sous 1057, avec un peu de mobilier.

Aspects médiatiques

Plusieurs articles de journaux (La Montagne, La Gazette de Thiers, bulletin municipal de Lezoux) ont relaté les découvertes effectuées sur la route de Maringues. France 3 a diffusé à plusieurs reprises un reportage sur le four F. 10 et en a fait son titre principal dans son journal télévisé. Plusieurs centaines de personnes se sont déplacées, durant tout le mois de mai et particulièrement les fins de semaine, pour voir les vestiges exhumés.

 

 

Figure 36 : reportage de France 3 Auvergne sur le four F. 10.

 

 

Figure 37 : interview de Madame le maire de Lezoux sur FR3.

 

 

Figure 38 : afflux de visiteurs durant le week-end de la Pentecôte.

 

 

 

Figure 39 : les prélévements archéomagnétiques d'Hugues Savay-Guerraz ont attiré le week-end un grand nombre de visiteurs et d'archéologues de l'AFAN et du CNRS.

Conclusion

L’opération menée sur la troisième phase de rénovation du chemin départemental 223 à Lezoux a révélé la présence de très nombreux vestiges et indices archéologiques comme nous pouvions nous y attendre. Lezoux est, rappelons-le, l'un des sites archéologiques majeurs de l'Occident romain. Le groupe des ateliers de potiers de la route de Maringues est l'un de ses éléments les plus importants et demeure cependant un site martyr. Il est regrettable, dans ces conditions, que cette opération n'ait pu bénéficier de moyens trop réduits[44] malgré les efforts de chacun.

On pourra s'étonner que l'on puisse encore trouver des choses nouvelles à Lezoux. Pourtant, c'est le cas. Un four comme celui de F. 10, tant par sa forme que par ses dimensions exceptionnelles, n'a jamais été vu jusqu'à présent, du moins par des archéologues. C'est un véritable monument, conservé sur une hauteur de 2 mètres, auquel on a accordé bien peu d'égards jusqu'à présent. La tranchée d'installation de l'égout, qui l'a totalement traversé au milieu des années 80, a ramené à la surface plus de cinq mètres cubes d'argile rubéfiée dont le sens n'a pu échapper à personne ! Nous pouvons difficilement admettre que le silence ait pu entourer une telle découverte. Les multiples tranchées et travaux qui ont sillonné la route de Maringues ont été réalisées au détriment du patrimoine archéologique. Lors de la réalisation de la phase 1 de rénovation du C.D. 223, nous avons pu fouiller, durant une semaine en 1996, un petit secteur[45] 300 mètres plus au sud qui a révélé des fosses d'un petit atelier[46] de potiers du IIIe s. Nous venons d'apprendre maintenant que des fours ont été détruits à l'occasion d'autre travaux il y a une quinzaine d'années et que la préoccupation des responsables de ces terrassements fut de masquer rapidement ces découvertes. Pour en revenir à la phase 3 qui nous préoccupe aujourd'hui, pensons aussi au dépotoir de cruches et de lagènes de F. 2. La plupart étaient complètes et les travaux précédents effectués en ce lieu (eaux pluviales et téléphone) ont dû envoyer à la décharge l'équivalent d'une grande vitrine de musée.

A une époque où l'on essaie de revaloriser le sens du civisme de l'individu et de louer la notion "d'entreprises-citoyennes", souhaitons que l'on traite désormais à Lezoux les vestiges archéologiques au moins comme n'importe quel câble ou conduite souterraine. Il serait inimaginable que l'on puisse couper un tuyau de gaz, une conduite d'eau, une ligne téléphonique, ... L'archéologie mérite au moins un traitement similaire, d'autant plus que les dommages sont irréparables dans ce domaine. Détruire ces vestiges, c'est véritablement porter atteinte à la culture et au patrimoine de chacun.

L'opération menée sur la route de Maringues en mai-juin 1999 n'est certes pas exemplaire, mais elle a participé à une meilleure prise de conscience de l'archéologie à Lezoux. En cela, elle marque un progrès dont il faut se féliciter.

 

 

Philippe BET,

dimanche 13 juin 1999

Table des figures

Figure 1 : la route de Maringues d'après la carte de Cassini. Au XVIIIe s., elle empruntait un chemin plus à l'ouest du tracé du chemin départemental 223. En encadré vert, agrandissement du secteur entre Ornon et le bourg de Lezoux..................................................................................................................................................

Figure 2 : situation de Lezoux en France et en Auvergne....................................................................................

Figure 3 : situation de l'opération 99/079 sur la carte IGN au 1/25000 e........................................................

Figure 4  : situation de l'opération 99/079 sur la carte géologique...................................................................

Figure 5 : les groupes d'ateliers de potiers (contours rouges) de Lezoux. En gris, les zones urbanisées actuelles, en gris foncé le centre ville et en bleu foncé le bourg ancien. L'opération 99/079, au sein du groupe des ateliers de la route de Maringues, est marquée par un trait jaune.............................................

Figure 6 : Répartition des crédits pour la phase acquisition des données (principaux participants = 65 journées).....................................................................................................................................................................

Figure 7 : plan de situation des faits archéologiques........................................................................................

Figure 8 : la fosse F. 1 (berme est).........................................................................................................................

Figure 9 : coupe de la fosse F. 2 (berme est)........................................................................................................

Figure 10 : fosse F. 2. En arrière-plan, la zone terrassée correspond à l'emplacement de F. 1..................

Figure 11 : fosse F. 2 (berme est)...........................................................................................................................

Figure 12 : fosse F. 4 (berme est)...........................................................................................................................

Figure 13 : fosse F. 5 (berme est)...........................................................................................................................

Figure 14 : fosse F. 5................................................................................................................................................

Figure 15 : fosse F. 5................................................................................................................................................

Figure 16 : fosse F. 5 après l'intervention archéologique.................................................................................

Figure 17 : le four F. 10 au début de l'intervention............................................................................................

Figure 18 : four F. 10 vu du nord...........................................................................................................................

Figure 19 : four F. 10 vu du sud.............................................................................................................................

Figure 20 : four F. 10 vu de l'est............................................................................................................................

Figure 21 : four F. 10 vu de l'ouest........................................................................................................................

Figure 22 : plan du four F. 10................................................................................................................................

Figure 23 : coupe de la berme ouest du four  F. 10.............................................................................................

Figure 24 : le four F. 10 remblayé avec soin par l'entreprise Renon...............................................................

Figure 25 : la structure F. 20 vu de l'ouest...........................................................................................................

Figure 26 : F. 20 vu du nord...................................................................................................................................

Figure 27 : F. 20 vu de l'ouest................................................................................................................................

Figure 28 : résultat de la carotte effectuée dans le bâti apparaissant dans la berme et révélant la présence d'un four.....................................................................................................................................................

Figure 29 : autour de la mire à gauche, emplacement de F. 22........................................................................

Figure 30 : emplacement de F. 24..........................................................................................................................

Figure 31 : le fossé F. 3 vu de l'est.........................................................................................................................

Figure 32 : la fosse (?) F. 7.....................................................................................................................................

Figure 33 : la fosse F. 8 (berme est).......................................................................................................................

Figure 34 : F. 12 vu de l'ouest................................................................................................................................

Figure 35 : fossé F. 14 vu de l'ouest......................................................................................................................

Figure 36 : reportage de France 3 Auvergne sur le four F. 10.........................................................................

Figure 37 : interview de Madame le maire de Lezoux sur FR3.........................................................................

Figure 38 : afflux de visiteurs durant le week-end de la Pentecôte..................................................................

Figure 39 : les prélévements archéomagnétiques d'Hugues Savay-Guerraz ont attiré le week-end un grand nombre de visiteurs et d'archéologues de l'AFAN et du CNRS...............................................................

Photo de couverture : suivi de chantier de René Liabeuf.

Sommaire

Fiche signalétique..........................................................................................................................................

Résultats................................................................................................................................................................

Introduction.......................................................................................................................................................

Situation et contexte géologique.....................................................................................................

Contexte archéologique........................................................................................................................

Objet de l'opération et moyens mis en oeuvre........................................................................

Les faits archéologiques........................................................................................................................

Vestiges d'ateliers de potiers gallo-romains.........................................................................

Fosse F. 1.............................................................................................................................................................

Fosse F. 2.............................................................................................................................................................

Fosse F. 4.............................................................................................................................................................

Fosse et dépotoir F. 5..................................................................................................................................

Point de découverte F. 9...........................................................................................................................

Four F. 10............................................................................................................................................................

F. 11........................................................................................................................................................................

Point de découverte F. 16.........................................................................................................................

Fosses F. 17, F. 18 et F. 21, couches F. 19................................................................................................

Structure F. 20................................................................................................................................................

Vestiges de four F. 22 et F. 23, zone F. 24............................................................................................

Les vestigesd'autres périodes..............................................................................................................

Fossé F. 3.............................................................................................................................................................

Fossé ou fosse oblongue F. 7.................................................................................................................

Fosse F. 8.............................................................................................................................................................

Zone d'épandage F. 12..................................................................................................................................

Fosse F. 13...........................................................................................................................................................

Fossé F. 14...........................................................................................................................................................

Fosse F. 15...........................................................................................................................................................

Liste des U.S. reconnues.............................................................................................................................

Aspects médiatiques.....................................................................................................................................

Conclusion.........................................................................................................................................................

Table des figures...........................................................................................................................................

Sommaire..............................................................................................................................................................

En guise d'épilogue

Avec ce rapport, ne se termine pas pour autant le travail nécessaire pour clôturer cette opération, plusieurs mètres cubes de matériaux à tamiser, des dizaines de milliers de tessons et de vases complets à inventorier et à stocker, des journées pour analyser les données, ...

 



[1] Pour la définition des groupes d'ateliers de potier, se reporter à Philippe Bet, "Groupes d'ateliers et potiers de Lezoux (Puy-de-Dôme) durant la période gallo-romaine", S.F.E.C.A.G., Actes du Congrès d'Orange, 1988, p. 221 à 241.

 

[2] L'officine de Libertus serait à situer vers les parcelles AA 11, 12, 13 et 14, c'est à dire aux n° 86 et 88 de l'avenue Ch. De Gaulle. Site ICAF 4.

[3] Fouille du terrain Licheron, parcelle AA 17, site ICAF 473. Ph. Bet, H. Vertet, Rapport annuel 1977, Direction des Antiquités Historiques d'Auvergne, dactylographié.

[4] Nous reçumes en plus l'aide pendant l'heure du déjeuner de Fabienne Gateau, attachée de conservation du musée de Lezoux, puis en fin de journée de quatre étudiants en archéologie pour l'évacuation de toutes les caisses de mobilier.

[5] De plus, le lundi 3 mai a été utilisé pour la préparation du chantier.

[6] La phase post-fouille a démarré le lundi 7 juin pour s'achever le vendredi 11 juin. Le rapport a été remis en 6 exemplaires au Service régional de l'archéologie le mardi 15 juin.

[7] Conservateur territorial du patrimoine, Musée de la civilisation gallo-romaine, Lyon.

[8] Nous remercions également M. Maurin, de la subdivision de Thiers, pour nous avoir transmis le plan en format DXF des travaux de la D. 223.

[9] Il n'a pas ménagé non plus ses heures sur le terrain.

[10] Philippe Bet et Richard Delage, "Principes généraux de gestion du mobilier archéologique, une étape primordiale dans l'information des données du site de Lezoux", S.F.E.C.A.G., Actes du Congrès de Dijon, 1996, p. 263-286.

[11] Philippe Bet, Annick Fenet, Dominique Montinéri, "La typologie de la sigillée lisse de Lezoux", S.F.E.C.A.G., Actes du Congrès de Lezoux, 1989, p. 37 à 54. Les n° de formes sigillées ne portant pas de référence à un auteur (Drag., etc.) font également référence à cet article.

[12] Il ne nous a pas été possible, dans le temps imparti à la post-fouille, de réaliser la mise au propre de la coupe est de cette fosse.

[13] Il ne nous a pas été possible, dans le temps imparti à la post-fouille, de réaliser la mise au propre du plan et de la coupe ouest de cette fosse.

[14] Formes 058, 065, 066, 144 et une forme inédite.

[15] Ce nom était, jusqu'à présent inconnu.

[16] Ce matériel, comme l'essentiel de celui découvert lors de cette opération, reste à être nettoyé et analysé. Nous pouvons estimer à plusieurs dizaines de milliers le nombre de fragments et d'objets complets découverts dans cette fosse.

[17] La graphie GENIALIS.FECI était inédite à Lezoux, bien que déjà signalée par Felix Oswald.

[18] Une seule marque de potier ROMOG[ était jusqu'à présent connue à Lezoux. Elle avait été trouvée, lors de fouilles anciennes, dans le groupe des ateliers de la route de Maringues sur une assiette de forme 55.

[19] Cette forme 048, relativement peu fréquente, est présente en de nombreux exemplaires dans la fosse F. 5.

[20] En tout, plus de six mètres cubes de matériaux ont été recueillis et déposés sur des tôles dans la cour du dépôt de fouilles de Lezoux . Une équipe de non-voyants du C.R.D.V. de Clermont-Ferrand, sous la conduite du potier Gérard Morla, participe durant une ou deux matinées par semaine au nettoyage de ce matériel.

[21] Moules des phases 2 et 3, Drag. 24-25, Déch. 57.

[22] Il ne nous a pas été possible, dans le temps imparti à la post-fouille, de réaliser la mise au propre de la coupe et du plan de cette fosse.

[23] Cette tranchée, d'une largeur minimale d'un mètre, a une profondeur d'environ 3 mètres.

[24] L = 62 cm, l = 22 cm, h = 20 cm.

[25] Largeur maximale : 25 cm.

[26] Ce pilier revêtu d'un enduit argileux de couleur grise a tellement cuit, qu'il a entièrement fondu et est devenu "monolithique". Il a été impossible d'effectuer, pour cette raison, de prélèvement archéomagnétique sur cet élément.

[27] Entre 20 et 22 cm.

[28] La fouille de la partie inférieure du four a été handicapée, sur environ 1 mètre, par la présence de la nappe phréatique.

[29] Ces couches sont actuellement stockées, en attente de traitement, sur des toles dans la cour du dépôt de fouille de Lezoux.

[30] Parmi les accessoires de cuissons, notons la présence d'un support à trois branches d'un type totalement inconnu en Centre Gaule.

[31] Coupelle basse hémisphérique à lèvre franche.

[32] Gobelet haut.

[33] Bien que nous n'ayons pas encore eu le temps de les observer, notons la présence cependant de tuyaux cylindriques assez trapus. Ont-ils servi pour des cuissons en mode C ou uniquement comme des supports d'étagères ?

[34] Cette opinion pourrait être renforcée par le fait qu'un autre four, qui a fourni presque exclusivement de la métallescente, présente un plan similaire. Il a été détruit sans qu'une fouille correcte puisse avoir été effectuée. (Lezoux, Mon Repos 1996. Démolition du four stocké dans la cour du dépôt de fouille).

[35] Il ne nous a pas été possible, dans le temps imparti à la post-fouille, de réaliser la mise au propre de la coupe est de ce secteur.

[36] L'ensemble est conservé au dépôt de fouille de Lezoux. Il ne nous a pas été possible, dans le temps imparti à la post-fouille, de réaliser la mise au propre du plan de situation de cette découverte.

[37] Sous réserve d'un examen du mobilier après nettoyage.

[38] Il ne nous a pas été possible, dans le temps imparti à la post-fouille, de réaliser la mise au propre des coupes de ce secteur.

[39] Il ne nous a pas été possible, dans le temps imparti à la post-fouille, de réaliser la mise au propre de la coupe de la berme est, du profil est-ouest et du plan de la fosse.

[40] De 2 m au nord à 3 m au sud de P. 28 (point DDE).

[41] Il ne nous a pas été possible, dans le temps imparti à la post-fouille, de réaliser la mise au propre du plan et de la coupe ouest de cette structure.

[42] Une grande partie de ce mobilier a été rejetée dans le comblement de la tranchée de récupération des eaux pluviales.

[43] Il ne nous a pas été possible, dans le temps imparti à la post-fouille, de réaliser la mise au propre du plan et de la coupe est de ce fossé.

[44] Outre la phase terrain qui fut un peu difficile, c'est la phase post-fouille qui en a le plus souffert. Outre ce rapport qui souffre d'un manque de contenu et de recul, c'est la quasi-totalité du mobilier archéologique qui n'a pas été traitée, ni même nettoyée, le temps d'analyse et de réflexion qui a totalement fait défaut.

[45] ICAF 508. Le rapport est toujours en attente étant donné que l'opération ne prévoyait que 6 jours de terrain.

[46] L'intérêt de ce site est son extrême homogénéité chronologique.