Calice de forme Dragendorff 11 dans le style du potier RVTENOS qui a travaillé à Lezoux, dans le groupe des ateliers de la rue Saint-Taurin, au début du Ier s. de notre ère. Il s'agit d'une forme empruntée au répertoire des potiers italiques qui s'étaient, eux-mêmes, inspirés des vases de Mégare. Alors que des décorateurs lézoviens, dont certains ont été vraisemblablement formés dans les ateliers d'Italie du nord (Arezzo), ont reproduits des scènes et des motifs en usage dans ces centres de productions, le modèle reproduit ici a eu recours, presque exclusivement, à des motifs inventés à Lezoux. Il s'agit d'une composition végétale assez statique, où se mêlent des poinçons non figurés assez réalistes, des motifs géométriques et un petit animal. Le décor est rythmé par une série de grandes feuilles placées verticalement entre lesquelles est disposé un bouton losangique, encadré par quatre rosettes, auquel un lézard essaie d'accéder. Un rinceau ininterrompue comme une liane séparant l'invertébré des fleurs et une frise de feuilles lancéolées dans la partie basse du vase sont d'inspiration italique.

Ce calice, dont la production globale est à cheval entre le Ier s. avant et le Ier s. après, est un vase à boire particulièrement élégant qui était surtout destiné à la consommation du vin. C'est en raison de cela, que plusieurs auteurs littéraires ont, ces trente dernières années, placé ce récipient au centre de la Passion du Christ, considérant que le Saint-Graal, en raison du milieu modeste où évoluaient les acteurs du drame, avait été plus vraisemblablement un vase en terre qu'un vase en métal précieux.

 

catalogue et renseignements :

Gérard Morla, Terre sigillée de Lezoux,

place Jean-Baptiste Moulin,

F.63190 LEZOUX

04.73.68.27.75
morla-gerard@wanadoo.fr

 

 

 

 

 

 

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